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Nicole Vigier, peintre
1940 - 2017
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Nicole Vigier par Michèle Franza
Le noir et la couleur
De son enfance au pays des vieux volcans, elle a gardé le souvenir d’une „région sauvage“, refermée sur ses mystères : taches noires des lacs couronnés de sapins noirs, noires églises de basalte, nichées aux flancs des pentes plantées dru de forêts obscures.
Horizon cerné par les courbes des massifs anciens. Cercle, encerclement, ellipse : le voilà, l’oeuf cosmique, celui que l’on retrouve dans les premières peintures de Nicole Vigier, sombres et transparentes comme des joyaux.
Ensuite il y eut la Bretagne : la maison au bord du monde, l’océan à l’infini, le tumulte des tempêtes, et le vent. Et le rocher planté dans l’eau, au milieu de nulle part, image inversée du lac d’Auvergne.
Puis ce fut Rome et la lumière, les couleurs intenses, palettes saturées de la nature méditerrannéenne ou pigments apprêtés par les hommes, dans cette cité où tous les âges de l’art se côtoient.
C’est là qu’elle puise son inspiration, dans ces paysages qui ont jalonné sa vie et entretiennent de subtiles correspondances avec ses propres paysages intérieurs : „J’ai choisi le rêve comme espace de vie“, dit-elle en guise d’explication.
Ses oeuvres sont de petite taille, mais chacune d’elles contient tout l’univers. On pourrait presque parler, à son propos de „peinture répétitive“, comme on dit de la musique. Le même thème, en effet, est inlassablement réitéré, et l’on se demande, une centaine d’oeuvres plus tard, comment, de glissement imperceptible en patiente modulation, on a pu dériver si loin du point de départ.
La ligne, fluide, aiguë, s’est progressivement effacée devant la couleur, où éclot la troisième dimension.
Ses premières oeuvres, ténébreuses, riches et liquides comme lave dans la nuit, dans une confusion de début du monde, ont cédé la place à des matières plus solides : terre refroidie, structurée, grandes cassures géologiques patinées par le temps.
Elle peint sur épais papier Arches, avec tout ce qui s’accomode de l’eau : tempera, gouache, aquarelle, dont elle obtient aujourd’hui une qualité de rendu, un velouté, un moelleux, cette qualité de matière, onctueuse ou poudrée, de tous temps recherchée par les peintres.
Elle partage son temps entre Paris, la Bretagne, et Agde, la face ensoleillée de sa vie : „la mer, la rivière, les parfums, les fleurs“.
Et toujours le ciel, le ciel et la lumière.
Michèle Franza
Nicole Vigier : Peinture
Gouache et Tempéra sur Papier Arches / 41 x 31 cm
Nicole Vigier : Pastel
pastel sec sur papier Ingres teinté / 31 x 23,5 cm
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